Petite controverse autour de cette pièce : d’aucuns vous diront qu’il s’agit d’un bon travail de danseur mais une moquerie envers la crédulité occidentale dès qu’on parle d’Afrique. Et d’autres qui eux croiront à la franchise de Vincent Mantsoe. A le voir saluer avec humilité, à l’entendre parler de son travail avec une modestie et une sincérité évidentes, on ne peut que croire à la véracité de son travail.
C’est qu’il veut nous emmener dans un voyage mystique, dans une transe. Tout le monde ne part pas avec lui, mais alors, on ne peut lui enlever le grand travail accompli pour nous donner à voir des gestes rituels, des mouvements de transe qui ne sont pas que trépidations et grognements, divers passages sur des musiques calmes, apaisant la danse.
C’est un jeune homme assez extraordinaire, autodidacte sud-africain. Ayant déjà cinq chorégraphie à son actif.
Tout en vigueur et énergie, il se dépense sans compter pour donner accès aux profanes, dans certaines limites, à des mouvements normalement protégés, issus de l’héritage de sa famille de guérisseurs. Le but n’est évidemment pas thérapeutique, il s’agit plutôt de transmettre une réalité africaine qui est celle une spiritualité bien présente, d’une réalité bien tangible d’esprits divers, de présences au côté des hommes.
Ce spectacle s’arrête le 22 juillet, car de cours en tournées, le carnet de commandes est déjà bien rempli.
photos © Suzy Bernstein
Au Studio des Hivernales
Jusqu’au 22 juillet à 13h30
04.90.82.33.12
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