Intéressante écriture que celle de Koffi Kwahulé qui a également mis en scène cette pièce. Comme l’annonce le titre la référence au jazz est évidente. Le corps du texte joue avec les phrases comme les instruments prennent et reprennent des thèmes musicaux en y introduisant des variations d’intensité et de tempo.
Une trame forte unit toutes ces mélodies: un homme et une femme se retrouvent coincés dans un ascenseur. L’homme pense à ses impôts, la femme, elle, est progressivement envahie par la peur de cet homme qu’elle imagine violeur potentiel. Ce qu’il y a d’intéressant c’est la façon dont est décrit le refoulement de ses propres désirs trop intenses pour elle. Le décalage entre l’état d’esprit de chacun est savoureux.
La mise en scène est poétique et montre les pensées de chacun.
C’est une pièce lourde et légère à la fois, drôle par l’absurdité des comportements insufflés par la société.
Photos de Frédéric Jessua
A la Chapelle du Verbe Incarné
Jusqu’au 29 juillet à 12h15
04.90.14.07.49