Ce qui frappe en entrant, c’est une immense structure en tubes métalliques qui entoure ce qui devient la scène. Cette structure va devenir maison, passerelle, douche ou autre chose.
Un homme sort de prison où il se trouvait pour avoir enlevé et torturé un patron. Le monde a changé. Alors qu’il est encore dans une dynamique ancienne de révolte et de colère, encore relié aux anciennes utopies qui structuraient le monde (socialisme, communisme, capitalisme), il rencontre des jeunes gens des années 90. Ceux-ci sont remplis de formules également toutes faites comme : « je suis positif ». Il estiment que c’est dans l’individualisme jouisseur qu’on trouve le bonheur, que c’est en exilant les sentiments qu’on évite la douleur ou encore en laissant le passé au passé.
C’est la confrontation entre deux visions également fausses qui se joue sur scène, également vides de sens. Et au milieu, il y a l'ancienne petite amie du tortureur qui s'est reconvertie en passant de l'esprit révolutionnaire à celui de la politique. Dernier lieu d'où l'on peut changer des petites choses, rassembler les morceaux épards.
Que reste-il quand les grandes idées sont mortes et quand l’individualisme frivole ronge ?
Voilà un théâtre qui stimule l’intelligence et la réflexion.
A Présence Pasteur
Jusqu’au 28 juillet à 18h20
04.32.74.18.54